Au grès du jazz 2023 : 14 000 festivalièr.e.s contre vents et ondées !

Le festival Au grès du jazz s’est achevé le dimanche 13 août au soir après avoir transformé la place du Château de La Petite Pierre en véritable piste de danse, avec le jazz inspiré des années folles de Cuba de Roberto Fonseca – et quelle édition !

14 000 festivaliers et festivalières venu.e.s applaudir les talents variés du jazz, malgré des conditions météorologiques incertaines, et un report des concerts en intérieur pour les 4 premières journées du festival. C’est un plaisir pour toute l’équipe du festival, ainsi que les structures porteuses de l’événement, de voir un public fidèle, chaleureux et enthousiaste au rendez-vous, contre vents et ondées ! Finalement, la météo s’est montrée à l’image du jazz cette semaine : capricieuse, spontanée, imprévisible, mais offrant de belles éclaircies, des moments de grâce et de lumière. Sa puissance libératrice est venue, le temps d’un grondement de tonnerre, permettre de faire le vide – on se tait, on observe, on souffle et on repart.

Pour ses 20 ans, Au grès du jazz a mis les petits plats dans les grands, en proposant un événement dont création & rencontre ont été les maîtres mots. Que retenir ? La formidable connivence entre Aurore Voilqué, chanteuse et violonniste d’origine alsacienne, et Dejan Krsmanovic venu en 4tet de Serbie, dont les répétitions ont imprégné musicalement les sous-sols de La Petite Pierre, le trio transpirant le boogie par tous les pores, formé par Jean-Pierre Bertrand, Sébastien Troendlé et Arthur Bertrand, parfois à 3 sur un même piano, le choeur gospel constitué de 80 choristes du territoire et mené de main de maîtresse par la marraine du festival Rhoda Scott, ou encore des moments plus spontanés, comme Biréli Lagrène rejoignant Thomas Dutronc & confrères sur scène à la fin de leur concert.

Mais les rencontres n’ont pas eu lieu uniquement d’artiste à artiste : c’est aussi le croisement des disciplines, entre jazz et cinéma lors de l’odyssée cosmique du saxophoniste Guillaume Perret, c’est la rencontre de l’humain et de la nature par le biais des différentes balades proposées tout au long de l’événement, c’est la formidable énergie dégagée par le projet Tournée des Refuges, financé et porté par le Parc Naturel Régional des Vosges du Nord, qui a permis au festival de rayonner plus largement – les musicien.ne.s sont reparti.e.s avec un peu d’Au grès du jazz dans leur sac de voyage … C’est aussi la venue d’un big band pour les enfants, dans le cadre du spectacle jeune public « Jazzy Poppins » – suivi, dans sa continuité, par un atelier de construction de jeux en bois à l’effigie de … Mary Poppins, évidemment.

Sans compter les nombreux concerts OFF et HORS LES MURS disséminés aux quatre coins de la communauté de communes de Hanau-La Petite Pierre pendant toute la durée de l’événement, permettant évasion et découvertes dans un cadre toujours verdoyant, tout autant que paisible – le tout, en accès libre.

Le festival Au grès du jazz a fait vibrer la Petite Pierre et ses environs pendant 10 jours, toujours en mettant en avant sa volonté d’approfondir son statut de festival éco-responsable (par la mise en place de navettes électriques cette année, par exemple) et de travailler son ancrage sur le territoire : résidence de territoire ‘Au grès de Rhoda’, projet ‘Fusion de la jeunesse et du jazz’ avec 10 jeunes des missions locales de Saverne et de Strasbourg, investi.e.s sur toute la durée du festival et bien en amont, producteur.ice.s locaux et locales pour la buvette et la restauration sur place.

Au public présent, à nos soutiens, au staff & aux équipes techniques, aux habitant.e.s et acteur.ice.s de La Petite Pierre et surtout, aux 130 bénévoles investi.e.s pendant la durée du festival, avant et après : un immense MERCI, et à l’année prochaine !

L’équipe du festival

Crédit photo : Emilie Fux