Ne pas abandonner l’effort de faire ce que l’on veut vraiment faire. Là où il y a de
l’amour et de l’inspiration, je ne pense pas que l’on puisse se tromper.
Ella Fitzgerald
Chaque année, avec ferveur, nous cheminons du rêve à la réalité pour construire un
festival au plus près de nos valeurs et de nos inspirations. Chaque année, avec
patience, nous relevons le défi de conjuguer contraintes et objectifs pour battre la
mesure à La Petite Pierre et sur le territoire des Vosges du Nord.
A l’image des éditions précédentes, la 22 édition du festival Au grès du jazz traverse
le jazz, ses influences et son héritage puisé·es dans la polyrythmie des percussions
africaines, les harmonies du blues ou encore les voix expressives du gospel. Le jazz,
comme chacun·e de nous, s’est nourri de nos histoires, de nos trajectoires et de nos
révolutions. Chaque été, à La Petite Pierre, se croisent nos chemins et se réunissent
nos cœurs pour célébrer le jazz et ses musiques sororales. Célébrer le jazz, c’est
reconnaître les racines multiples de nos identités et l’universalité de nos cultures.
Il y a les repères solides, ces figures incontournables qui balisent le territoire du jazz
contemporain, à l’image d’Avishai Cohen et de Ballaké Sissoko. Il y a les chemins de
traverse empruntés par La Chica & El Duende ou Black Lives, tissant des liens entre
passé et présent, engagement et réinvention. Il y a les éclats de voix, ceux d’Ayo ou de
Michelle David & The True-Tones, où la soul rencontre l’histoire, et les souffles
nouveaux, ceux de Veronica Swift ou du Louis Matute Large Ensemble, qui redessinent
les contours du jazz de demain.
En écho à la place du Château, la scène de l’Aire Scénique affirme son rôle de tremplin
pour les artistes émergents, Nubu, Las Baklavas, Lynn Adib ou Zamakan y incarnent la
vitalité du jazz actuel.
Du jardin des Païens au Temple Zen, au coeur des lieux cachés de La Petite Pierre ou
sur les chemins des Vosges du nord, on écoute les artistes qui dynamise la scène
régionale : Daozi, Madera, Superpêche ou Ok Cactus, des découvertes à la croisée des
musiques actuelles.
C’est ainsi que s’est construite la richesse de la programmation de cette édition, qui se
dessine comme une cartographie sensible du jazz, un itinéraire tracé au gré des
sonorités et des héritages, une ouverture vers une culture vivante, inclusive et partagée.
Aïcha Chibatte, directrice
Arnaud Bel, programmateur
Manuela Peschmann, programmatrice